Longtemps, l'AREA a fonctionné en trois séances hebdomadaires.
Nous avons eu l'idée de proposer tous les mercredis, 17h30, avec délocalisation à la Clinique la semaine d'HBA, un film, ancien ou récent, pour nous exercer à développer un regard distancié, indépendant de l'intérêt de l'histoire. Cet exercice est particulièrement recommandé aux étudiants. Ceux-ci peuvent s'exercer à rédiger une fiche après avoir vu le film.
La dernière séance du lundi arrêtera le choix des films pour le mois à venir.
Prochaine séance : 17 avril à 17h30 "Les choses simples" d'Éric Besnard
Présentation de l'atelier cinéma
Le choix du film est effectué au préalable par les soignantes et les organisatrices. Cela dit, toutes les suggestions de films sont bienvenues. Les films sont choisis en fonction de leur capacité à faire penser, de leur puissance suggestive et symbolique, et de leurs qualités scénaristiques et visuelles. Ils peuvent être récents ou plus anciens, en couleur ou en noir et blanc, français ou étrangers, dramatiques ou comiques, etc. La discussion qui fait suite au visionnage aboutit à une fiche de film portant sur l'intérêt, en alcoologie, du film diffusé.
Les films proposés ne traitent pas nécessairement directement de la problématique alcoolique.
Néanmoins, ils détiennent tous un intérêt en alcoologie, « dans la mesure où notre conception de la problématique alcoolique n'est qu'une variation de la problématique humaine, prise dans toutes ses dimensions. »1
L'objet-alcool sert de « prétexte » pour réfléchir sur soi, sur les autres et sur le monde, en regardant des films qui peuvent présenter un personnage qui aurait pu utiliser l'alcool comme solution à ses conflits, mais qui ne l'a pas fait.
Le cinéma donne l'impulsion d'une réflexion personnelle par son pouvoir figuratif. L'atelier cinéma s'inscrit dans un soin dont la finalité « est d'aider le sujet à retrouver ou découvrir du sens à sa vie, après qu'il ait perdu tant d'années à s'épuiser dans la rechercher d'effets. »2
C'est pourquoi les films proposés abordent des thèmes diversifiés comme les traits psychopathologiques, la créativité, les autres addictions que l'alcoolisme, la dépendance affective, les prises en charge thérapeutiques existantes, l'identité sexuelle et sociale, les appartenances aux groupes, la question des générations, le regard sur la société, et finalement un grand nombre de questions existentielles.
1 et 2 Le Cinéma comme langage de soin, Henri Gomez, l’Atelier-cinéma de l’AREA, érès, 2016.
Les fiches réalisées
Le cinéma comme langage de soin présente plus de cent fiches relatives à la période de l’alcool et plus encore à tout ce que mobilise la problématique alcoolique sur le plan psychique, affectif, social et culturel. La rédaction des fiches se poursuit, bien évidemment. Le site Internet rend compte du travail réalisé, ancien et récent. Pratiquement, tout bon film peut donner lieu à une analyse et servir de support à un échange