Réalisation : Cy Endfield
Effets spéciaux : Ray Harryhausen
Scénario : John Prebble et collaborateurs, d’après le roman éponyme de Jules Vernes
Date : 1961 USA Durée : 101 mn
Acteurs principaux :
Michael Craig : le capitaine Harding
Herbet Lom : le capitaine Nemo
Joan Greenwood : Lady Fairchild
Beth Rogan : Elena Fairchild
Michael Callan : Herbert Brown
Gary Merrill : Spilett
Percy Herbert : le sergent Pencroft
Dan Jackson : le caporal Nugent
A/SA
Mots clés : – mystère – effets spéciaux – résilience – poésie – enfance
Qui n’a pas lu L’ïle mystérieuse et les romans de Jules Verne ?
Les pré-adolescents d’il y a très longtemps dévoraient ces livres de science-fiction publiés à la Bibliothèque verte pendant les vacances d’été.
L’imagination de Jules Verne allait du centre de la Terre à la Lune.
L’intrigue avait la vraisemblance d’un rêve.
Nous pourrions penser que les enfants d’aujourd’hui n’éprouvent rien face aux effets spéciaux pittoresques d’un film réalisé au début des années 60. Il n’en n’est rien. Il est assez intriguant pour que les petits enfants en soient captivés, rassurés par la présence des grands-parents.
Après avoir vu ce film, ils considèreront autrement les animaux qui font nourriture : un crabe à fortes pinces, un poulet à cou dégarni, ou encore un poulpe au nuage noir de défense, sans parler des fourmis ou des corbeaux du jardin.
Le mythe de l’île, reprise explicite du roman de Daniel Defoë, fait partie des rêves. Le jeune dormeur peut devenir un Robinson Crusoë. Il peut s’entourer de partenaires de survie, affronter des dangers, échapper aux pires menaces. Il peut endosser l’habit du héros ou s’identifier aussi bien au capitaine-organisateur qu’aux autres personnages, vivre des solidarités et même des émois amoureux. Némo est le protecteur longtemps anonyme du groupe qui s’adapte pour survivre. Le volcan terrifiant n’autorise que la fuite face à l’iminence de l’anéantissement.
Il n’est pas besoin d’alcool, de substances chimiques ou de smartphones pour changer de monde. Il suffit de s’endormir et laisser son inconscient dériver comme le ballon dirigeable des naufragés du ciel.