Réalisation et scénario : Klynur Palmason
Date : 2022 Islande / Danemark
Durée : 143 mn
Acteurs principaux :
Elliot Crosset Hove : Lucas, le prêtre
Ingvar Sigurösson : Ragnar
Victoria Carmen Sonne : Anna
Ida Mekkin : Ida, le petite soeur
Jacob Ulrik Lohmann : Carl, le père
Ylmar Gudjosson : l’accompagnateur
SA
Mots-clés : Islande – mission –
photographie – personnalités – affrontements
Deux heures quarante de plongée en Islande pour une histoire de la fin du XIXème siècle, aux premiers temps de la photographie.
L’Islande d’abord. Nous la découvrons en même temps qu’une équipe chargée d’accompagner un jeune prêtre danois. Lucas, c’est son nom, a été envoyé en mission alors qu’il ne connaît pas un mot d’islandais. À l’époque et jusqu’en 1945, l’Islande est la propriété coloniale du Danemark. Le jeune prêtre est accompagné d’un islandais baroudeur et d’un accompagnant bilingue. Lucas a choisi de découvrir le pays en usant de son matériel photographique, presque aussi encombrant que la croix destinée à décorer la future église, à construire avant l’arrivée de l’hiver.
Le spectateur, installé dans son fauteuil, découvre ainsi des paysages à couper le souffle, tellement ils sont beaux et impressionnants. L’eau circule partout, le froid est vif, un paysage de steppe alterne avec des montagnes, des cascades et des volcans en éruption. La nature impose ses saisons.
L’histoire qui prend forme n’est pas moins intéressante. Lucas connaît ses prières mais il doit affronter des réalités éprouvantes. Elles le marquent, physiquement, après une chute, et mentalement. Ayant décidé de faire traverser une voie d’eau, il perd son accompagnateur, une personnalité sympathique qui l’assistait dans ses exercices photographiques. Le courant passe mal avec Ragnar qui ne dit pas un mot de danois alors qu’il raconte des histoires terrifiantes lors des bivouacs.
Après une traversée qui n’est pas sans évoquer Le convoi des braves de John Ford, avec chien et chevaux, l’équipe arrive au village destiné à recevoir l’église. Lucas, très éprouvé, est accueilli, avec une hospitalité toute protestante par Carl, le maitre de maison, qui vit avec ses deux filles, Anna, l’aînée, et Ida, de loin la plus jeune et la plus épanouie.
L’histoire, en fait, ne fait que commencer. Ses développements ne manqueront pas de révéler les personnalités des uns et des autres, leurs passions et leurs failles.
Le dénouement sera à la mesure de la beauté écrasante des paysages.