Réalisateur : Kuster Keaton,
James W. Horne
Date : 1927
Durée : 66 mn
Acteurs principaux :
Buster Keaton : Ronald
Anne Cornwall : Mary Haines
Flora Bramley : son amie
Harold Goodwin : Le rival
Florence Turner : la mère de Ronald
Carl Harbaugh : l’entraîneur d’aviron
Sam Cramford : l’entraîneur de baseball
A/SA/HA
Mots-clés : sport – amour – ténacité – apprentissage - humour
Ronald est un (trop) bon élève. Il est pauvre. Il assiste à la remise des récompenses de fin d’année dans son école, assisté de sa maman. Prié de faire une intervention, il dénonce le sport comme source de distraction des études, ce qui a pour effet de vider la salle de son public. Il est amoureux d’une jeune fille, Marie Haines, qui semble cependant attirée par les sportifs. Pour conquérir sa belle, il s'essaye, avec insuccès mais non sans persévérance, aux disciplines olympiques de l'athlétisme, ainsi qu'au baseball. Grâce à l'intervention du Principal de l’établissement supérieur, auquel il a confié sa détresse d’amoureux, il participe comme barreur à la course annuelle d'aviron, alors que son rival en amour tente de compromettre la jeune-fille pour qu’elle accepte de l’épouser. Ayant gagné la course, Ronald court à la rescousse de sa belle, grâce aux ressources des différents sports qu’il a expérimentés.
Les amoureux pourront se marier et vivre unis jusqu’à la mort, la dernière image étant leur pierre tombale.
Du bon usage du comique pour atténuer le pessimisme d’observation
Il n’est pas indispensable de tout prendre au tragique. En ces temps lointains, les USA savaient faire rire.
Ci-dessous quelques passages d’une séance du groupe intégratif sur le bon usage…du pessimisme.
« Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. »
La vie apprend à privilégier le pessimisme d’observation. Ce pessimisme sert de tremplin à une sorte d’optimisme de l’action. Les adeptes de la pensée positive étaient d’ordinaire de parfaits égocentrés, des individus quelconques, ennuyeux à force d’être conformes et prévisibles.
Un humain peut porter en lui des caractéristiques contraires. Il existe deux catégories d’auteurs : les nombrilistes, à la mode, et ceux qui font vivre plusieurs personnages qu’ils ont en eux. Ainsi Molière qui peut juxtaposer sur une même scène, Alceste, Philinte et Elvire, ces deux derniers étant exemplaires du pessimisme d’observation, avec l’humour en plus pour Elvire.
Un pessimiste peut être actif et un optimiste passif. Un pessimiste actif saura se saisir d’une opportunité alors qu’un optimiste passif se dira qu’il a toujours le temps de saisir sa chance, par exemple, qu’il est toujours encore trop tôt pour s’arrêter de boire. La plupart du temps, une personne alcoolique réagit en mobilisant l’instinct de survie. Elle retrouve de la lucidité après Le pessimisme peut donner l’envie d’agir.
Un clou, par expérience, est plus pessimiste qu’un marteau.
La rationalité a un côté pesant qui peut être atténué par l’humour, le rire, le paradoxe et l’analogie. Le rire permet d’échapper aux affects rattachés au pessimisme d’observation.
Puisqu’il y a eu un commencement, il y aura une fin. Nous sommes dans l’entre deux. Pourquoi nous torturer ?