7 décembre 2020

Le cadre, les rites, l’improvisation sont trois notions qui se complètent plus qu’elles ne s’opposent. La pratique alcoologique le démontre aisément.

Le cadre est à considérer en premier. Il ne se limite pas à des murs. Il suppose l’accessibilité, des dates et des horaires de fréquentation. Le cadre est un espace familier, ouvert et fermé. Il constitue un repère spatiotemporel pour ceux qui le fréquentent.

Toute activité régulière, traditionnelle, repose sur des rites, plus ou moins contraignants et respectés. Les rites participent au cadre. Ils contribuent à donner de la sécurité et des repères. Le danger d’un rite est de perdre sa signification.

Ce qui importe en définitive, c’est la finalité de l’activité et la créativité qu’elle inspire.

L’ensemble (le cadre, les rites, la finalité) permet la créativité et l’improvisation, ce qui efface l’ennui qui pourrait résulter de la répétition.

Dans la vie courante, nous observons souvent la dissociation de ces différent éléments. Le cadre est désaffecté, standardisé, dépersonnalisé. Les couloirs d’une clinique ou d’un hôpital ressemblent aux couloirs d’une administration. Les rituels sont – à tort – souvent dépourvus de chaleur humaine. L’improvisation peut devenir incohérence.

En définitive, c’est la finalité qui donne leur signification aux trois termes du sujet, ce qui est une façon de souligner l’importance de la finalité. A quoi servons-nous ? Quelle est la finalité de notre existence ? L’organisation sociale pourrait faire penser que notre finalité serait de consommer et de nous reproduire pour donner naissance à d’autres consommateurs. D’autres options sont possibles, compatibles avec ce que nous avons appelé l’épicurisme pragmatique, complété ou non par une préoccupation citoyenne.

Quelle importance respective accordez-vous aux trois termes du thème ?

Savez-vous les décliner en épicurien ?