Lundi 15 Février 2021
Le moins que l’on puisse dire est que la vie a une saveur variable selon les moments, les personnalités, les catégories sociales, les lieux et les époques.
Qu’en est-il pour le quotidien de chacun ?
Si nous considérons le champ des addictions, la saveur de la vie évolue avec le temps. Au moment de la démarche de soin, la vie a pris le gout de l’amertume. Les différentes addictions en ont changé la saveur. Quand le sujet en vient à écarter l’addiction, il n’est pas garanti qu’il retrouve le goût de la vie par l’effet d’arrêter.
Comment cela s’explique-t-il ? Il est logique de penser que ce qui a conduit à l’addiction réapparait quand celle-ci est suspendue. S’efforcer de connaitre une vie meilleure relève pour partie de la psychothérapie. Celle-ci doit aider à faire la part des choses. Il s’agit tout d’abord d’ouvrir et si possible de fermer les dossiers de souffrance.
Parallèlement, l’effort doit être fait pour organiser la meilleure vie possible, compte tenu du contexte. Les progrès souhaitables ne se présentent pas sur un plateau d’argent.
Il est nécessaire de faire preuve de discernement, de pragmatisme, en acceptant les données du réel. Ces perspectives sont loin d’être toujours exaltantes mais il en est ainsi. L’arrêt de l’addiction ne permet pas de remonter dans le temps.
La possibilité de devenir un « épicurien tempéré » reste ouverte. Cette étape correspond à une philosophie de vie. Il appartient à chacun de la décliner le plus intelligemment possible, si toutefois il n’est pas décidé à faire son propre malheur.
Comment parvenir à devenir un épicurien tempéré ?