13 septembre 2021
Nous sommes amenés à réfléchir à des thèmes très larges de façon que chacun soit en situation de les décliner à son échelle singulière. Les réalités qui nous concernent ont des caractères généraux qui nous concernent tous plus ou moins péniblement.
Les addictions n’offrent qu’une échappatoire transitoire. Comme disait une patiente, l’alcool est une fuite qui conduit au fond de l’impasse. Cela étant, les non-addictés n’ont pas besoin d’une conscience pharmacologiquement modifiée pour s’aveugler et rencontrer le mur.
La contrainte des réalités est un phénomène équivalent à la constitution d’une dépendance. La liberté va en s’amenuisant. L’avantage d’une dépendance à l’alcool est qu’elle peut être suspendue. La sobriété n’est pas à vivre comme une contrainte, mais plutôt comme une condition d’un progrès en liberté, comme la vaccination pour la majorité de la population. Pour autant, vivre vacciné n’est pas vivre, vivre sans alcool n’est pas vivre.
Les réalités vécues comme des souffrances ne manquent pas dans notre quotidien. Chacun doit trouver ses réponses en lien avec son contexte et ses ressources propres. Pour cette raison, il n’est guère possible de faire abstraction des autres, du contexte général et de soi. Nous avons logiquement à faire face au contexte général, à notre environnement, avoir conscience des conditions de notre équilibre et de notre bien-être.
Notre réponse ne peut se limiter à des solutions individuelles. Nous avons à réfléchir à ce que nous pouvons faire collectivement pour modifier notre environnement. Quel que soit notre désir de vivre au présent, la situation générale commande de réfléchir à l’avenir.
La contrainte des réalités peut devenir insupportable, suscitant des réponses de survie ou des renoncements à persister.
Les difficultés rencontrées sont également une incitation à apprécier ce qui est appréciable dans notre existence. Relativiser aide à supporter.
Qu’en est-il de votre positionnement face aux contraintes de votre réalité ?