27 décembre 2021

 

L’espoir fait vivre, dit-on ironiquement. L’ambiance créée autour du Covid et de quelques autres sujets médiatiques n’est pas de nature à le faire vivre. Nous devons, chaque jour, faire la part entre illusions et espoir.

Ce matin, le journal précisait que l’homme de l’année à Toulouse était un professeur qui était associé à la perspective d’un vaccin contre le cancer. Mon esprit critique n’a pu s’empêcher d’abord de décliner la phrase au pluriel : il n’y a pas un cancer mais des milliers de cancer ; et commenter la nouvelle en la rapprochant de la sinistre pandémie : il fallait souhaiter que les vaccins contre les cancers soient plus efficaces que les vaccins contre la covid-19.

L’espoir doit coller autant que possible aux réalités pour ne pas être synonyme d’illusion. Maintenir l’espoir revient à travailler, chaque jour, aux conditions de sa concrétisation.

À tout moment, l’espoir peut se briser sur une force qui l’anéantit ou se heurter au « mur de l’indifférence ». L’espoir se nourrit, inversement, de force morale, de soutiens objectifs, d’une volonté partagée. L’espoir se rattache à un projet. Tout projet apporte des changements du fait de sa mise en œuvre. Il suscite donc des résistances, des oppositions, des incompréhensions. Un projet d’intérêt général se heurte aux intérêts particuliers qu’il dérange, aux craintes qu’il suscite. Il doit être expliqué et compris. Sa nature collective rencontre les inerties individuelles. L’espoir suppose la persévérance, la prudence, la rigueur, face à l’adversité.

Le découragement laisse sans force, à la différence du désespoir qui met en jeu la survie ou le refus de l’inacceptable. Le désespoir donne du courage.

Avec un peu d’entrainement et d’organisation, il est possible de persévérer, de ne pas renoncer, de faire des actes utiles et plaisants, chaque jour.

Quel crédit faites-vous à l’espoir ? Comment parvenez-vous à le faire vivre ?