4 avril 2022
Apprendre à dire non est un art qui donne toute sa valeur aux oui.
Il n’est pas facile, en pratique, de savoir dire non, en se faisant entendre et comprendre, en se faisant respecter, sans froisser l’autre.
Cette séance peut nous faire réfléchir aux raisons historiques qui ne nous ont pas permis d’apprendre à penser et à dire non, aux difficultés actuelles à ne toujours pas savoir dire non.
Quand on ne parvient pas à dire non, c’est-à-dire à exprimer correctement un désaccord ou une indisponibilité, il en résulte une souffrance, un sentiment d’infériorité.
Tous les non n’ont pas la même valeur. Il existe des non enfantins, capricieux. Les personnes soucieuses d’affirmer leur pouvoir usent et abusent également du non systématique. Ce sont souvent les mêmes qui sollicitent abusivement. Certains non gardent une ambivalence : le non exprimé d’emblée cache un oui possible. Les enfants le savent quand ils insistent pour obtenir satisfaction.
Certaines propositions contiennent une ambiguïté, constituent un piège : si on dit oui à quelque chose, on n’a pas envie de dire oui à quelque chose de masqué par la sollicitation initiale. Il est nécessaire d’avoir compris l’offre et mesuré l’impact de la réponse. Cela conduit à dire non en raison de ce qui n’est pas formulé.
Dire non ne se limite pas à un mot. Le non peut être mis en acte de différentes manières. Parfois intuitif, il gagne à trouver des raisons par un approfondissement du sujet en débat. Quand une relation est faussée car inégalitaire, le non peut prendre la forme d’un retrait de la relation.
Que signifie dire non à l’alcool ?
Avez-vous identifié les raisons premières de vos difficultés à dire non ?
Quels sont les moyens que vous privilégiez pour donner du poids à vos non ?