12 décembre 2022

La jalousie peut être à l’origine d’une grande souffrance. Elle peut susciter des actes regrettables. Le sentiment trouve sa force et ses racines dans la situation relationnelle qui le suscite.

La jalousie peut être en rapport avec des objets différents : jalousie d’un des partenaires d’un couple (ou des deux !), jalousie fraternelle ou familiale. Quand la jalousie concerne des biens matériels ou symboliques, il est plus juste de parler d’envie. L’envieux désire ce que le voisin a et qu’il n’a pas (encore). Il peut se rencontrer un insatiabilité addictive. Le cupide n’a jamais assez d’argent, l’avare craint de le perdre.

La jalousie affective couvre différents affects. Par principe, donner sa confiance et son amour suppose une réciprocité. La loyauté suppose l’équilibre relationnel, le souci de l’autre. Le sujet peut se sentir en compétition, soumis à comparaison. Cela s’observe au sein des fratries. L’addiction peut renforcer des troubles interprétatifs, des sentiments paranoïaques. Il existe une dimension narcissique dans la jalousie, une question d’image. Le doute de sa valeur aux yeux de l’autre peut nourrir la jalousie.

Comment dépasser le sentiment de jalousie et comme aider le jaloux à dominer et à neutraliser le sentiment ?

Le meilleur moyen pour la personne susceptible de susciter la jalousie est de ne pas prêter à ambiguïté. En cas de malentendu, il est simple de le dissiper. Cependant, les codes diffèrent selon les personnes et certains peuvent prendre pour des encouragements ce qui relève de la simple bienveillance ou de la politesse. Il peut en résulter des fausses situations. Nous ne sommes pas forcément responsables des projections et des arrière-pensées qui peuvent nous affecter.

L’absence de jalousie n’est pas en soi une preuve de supériorité morale. L’indifférent peut être envieux mais certainement pas jaloux. Le sentiment de jalousie peut être un marqueur d’attachement en dehors de toute esprit de possession ou de souffrance narcissique.

Il existe cependant une jalousie pathologique qui se traduit par de la méfiance, des soupçons, des faux procès, de vaines disputes. Elle ne s’apaise pas par la raison. Le jaloux est-il capable de saisir l’authenticité d’une protestation d’innocence ? A un autre point de vue peut-il concevoir qu’il n’a pas apporté à l’autre ce que ce dernier était en espoir d’attendre ? Peut-il faire en sorte d’être lui-même un objet désirable et concevoir que l’affection et l’intérêt de l’autre sont chaque jour à conquérir ?

Avez-vous dans votre histoire des explications à la jalousie, si ce sentiment vous est familier ?

Quelles sont, selon vous, les meilleurs remèdes à une jalousie infondée ?