11-09-2023

Le 30 novembre, nous examinerons avec Pierre Bayard à la salle Gascogne du Conseil de Région, la question du discernement. Compte tenu de l’esprit des œuvres de cet auteur, professeur de littérature et psychanalyste, qui publie ses livres à la collection paradoxe, aux éditions de Minuit, nous avons choisi cette présentation paradoxale… pour approfondir la notion.

Pour nous, le discernement associe deux fonctions différentes et équilibrées de notre cerveau : la raison et l’intuition, l’observation et la sensibilité, des connaissances suffisantes et du bon sens.

Vivre après l’alcool fait du discernement la 3è clé (p 59 à 82). Nous pouvons y renvoyer. Nous concevons aisément qu’il s’agit d’une clef d’un trousseau de 7.

Pourquoi le « à quoi bon » ?

Nous pouvons constater qu’une immense majorité ne se soucie nullement du discernement et, encore moins, de le prolonger par une mise en acte. Une attitude très répandue consiste à critiquer, à dénoncer, ou, au contraire, à suivre aveuglément les consignes. Après la démonstration d’école réalisé par le Covid, il est difficile de s’illusionner.

Certaines personnes semblent acquises, au contraire, à combattre le discernement sous toutes ses formes, par intérêt ou facilité. Entretenir une addiction, se positionner en victime, justifier une position d’abus ou de privilège par le déni et l’égocentrisme constituent des façons très efficaces de neutraliser ses capacités de discernement. Il y a l’art et la manière de rester à la surface des problèmes ou de les contourner. Les modes de prise en charge concernant les addictions et la conception même de l’addiction témoignent que le discernement n’est pas une préoccupation.

L’inertie sociale et politique, collective et individuelle, peut conduire à l’opinion qu’il est inutile de combattre là où il est certain d’échouer. Le discernement tend à devenir alors une affaire personnelle d’autodéfense, à faire vivre à l’écart des regards inquisiteurs.

Quelles sont les conditions et l’état d’esprit appropriés pour que le discernement donne des réponses concrètes au « à quoi bon » ?