23-10-2023
J’opte pour ce thème d’actualité durable à l’occasion de l’accueil d’une équipe d’HBA.
Nous ne faisons pas référence au chaos qui s’installe et s’amplifie un peu partout sur la Planète et dans « notre cher pays ». Nous avons à réfléchir sur le chao rattaché aux addictions.
Maintes histoires associent, à l’évidence, des maltraitances familiales, des ambiances traumatiques dures ou molles à l’installation précoce des conduites addictives, avec les dérives qui en résultent. Ces dérives sont d’autant plus durables qu’elles interviennent dans une société où les tuteurs de résilience et les repères éthiques ont disparu au bénéfice de la logique de consommation et du chacun pour soi. Soi dit en passant, ce chacun pour soi peut évoquer le chacun contre soi et le tous contre tous.
Nous aurions pu nous étonner de l’ampleur du phénomène grégaire qui a conduit tant de jeunes et de moins jeunes vers les addictions. Leur banalisation est sans doute le reflet de notre époque. Quoi qu’il en soit, notre pays est au pied du mur. Nous pouvons légitimement nous interroger sur notre capacité collective et individuelle à mettre en place des solutions appropriées.
Le chapitre 24 du livre bleu plaide pour un retour du politique, alors que le 23 argumente en faveur d’un épicurisme tempéré, fondamentalement individuel. Telle est la contradiction à affronter. Elle pose le choix entre le pas de côté individuel et une implication collective efficace. Notre puissance d’agir (chapitre 20) rencontre un sentiment d’impuissance dès que nous sommes confrontés aux pouvoirs institutionnels. Pour ce qui est de la problématique alcoolique et des addictions, il existe un abîme infranchissable entre ce qui est souhaitable et ce qui est possible.
La non-violence active que nous préconisons fait toute sa place à l’individu et aux solidarités qu’il peut réunir pour persister. Le chaos, si on peut s’autoriser ce jeu de mot, abouti à la Shoa c'est-à-dire à la catastrophe pour la population entière, indépendamment des sexes, des âges, des couleurs de peau, des croyances et des cultures. Le darwinisme sociétal (Chapitre 7) est en marche.
Partagez-vous cette sensation de chaos ? Quelles conclusions en tirez-vous ?