13-05-2024
Nous restons dans la tradition d’associer les addictions à un thème de société. Ceci, dans la perspective d’élaborer un programme vidéo visant à prolonger efficacement notre réflexion parlée et écrite.
Avant d’aller plus avant dans le dialogue entre générations, nous pouvons relever, en référence avec la révolution numérique, des transformations de l’usage de cet outil et de son impact social. Ainsi, la progression des échanges virtuels facilite désormais les livraisons d’alcool et de drogues à domicile.
Nous pouvons relever la succession de trois générations après le grand chambardement libéral-libertaire de 1968. Depuis, la mondialisation s’est développée sur un mode accéléré. Le rapport au travail et au réel en a été bouleversé. L’Histoire a été diversement revisitée pendant que les formes d’exploitation et de domination des peuples changeaient de lieux et de cadres politiques, pour se perpétuer. La culture philosophique qui constituait pour partie le socle culturel de l’occident a été éradiquée au bénéfice du contrôle de l’Opinion par les médias modernes, elles-même au service d’une classe dominante de plus en plus visiblement apatride. L’Europe, par exemple, est devenue une machine à résorber les Nations au service du Marché. L’ensemble des superstructures locales, nationales, européennes et internationales a évolué dans ce sens, avec des différences, au service des intérêts financiers. Les peuples ont été de plus en plus soumis à une dictature culturelle, épousant les différents intérêts économiques et politiques, avec comme résultats un effacement de l’esprit critique et une montée des conflits.
Le marché des addictions a explosé en se diversifiant : la malbouffe et les frustrations ont fabriqué des boulimiques souvent obèses. Le mélange des populations a favorisé l’introduction massive de nouvelles drogues en même temps que le vin et les alcools perdaient une grande partie de leur signification en tant que supports identitaires et culturels.
L’invasion du quotidien par le numérique développe le décervelage d’une partie croissante de la population, avec des impacts d’autant plus lourds que l’entrée dans l’addiction est précoce et sans frein.
La réflexion critique semble de plus en plus marginalisée et contrôlée.
Dès lors, comment concevoir un projet vidéo qui permette des progrès sensibles dans la prise en charge et l’accompagnement des personnes touchées gravement par le phénomène addictif ? Les réponses à ces questions ont un caractère nettement politique et, en même temps, très concret.
Á partir du travail accumulé, en particulier du dernier livre (Ce que nous apprennent les addictions) et des comptes-rendus des séances du groupe des deux ou trois dernières années, plusieurs projets sont à l’étude : vidéos conceptuelles, grand documentaire conçu à partir de la déclination de la prévention, ouvrage, podcast .
Quelles modalités imaginer pour concevoir à relativement court terme des outils vidéos attractifs pour le plus grand nombre ? Avec quels supports économiques, institutionnels, professionnels et associatifs ?
Comment instaurer un dialogue entre générations efficace, ici et maintenant ?