16-12-2024
D’une façon récurrente, certains personnages politique et même certains de nos proches évoquent les « inutiles », sous-entendu les bons à rien (à ne pas confondre avec les bons aryens), les parasites et les déchets de notre belle société, libérale et libérée. Il n’est peut-être pas inutile de discuter cette opinion dévalorisante.
En tout premier lieu, la Société serait en devoir de manifester sa reconnaissance envers les citoyens exemplaires que sont les consommateurs d’alcool, de médicaments et de drogues illégales. En ces temps difficiles, ils font marcher l’économie. Ils donnent du travail à un très grand nombre de professions, des juges aux avocats, sans oublier les policiers, des médecins aux métiers apparentés ou dérivés, des éducateurs aux professionnels du social, sans négliger les administrations qui chapeautent les métiers du tertiaire. Qui plus est, en faisant vivre les narcotrafiquants, les consommateurs décriés contribuent à l’équilibre politique du pays : entre la coercition d’état, le matraquage médiatique et la violence sociale, les citoyens ne peuvent que bien se tenir. Qui plus est, en disparaissant en moyenne 10 ans avant le reste de la population, ces consommateurs participent plus efficacement à l’équilibre budgétaire qu’un Premier Ministre. Ils payent de leur personne pour combler la Dette.
En contrepoint, sur un mode artisanal, notre accompagnement vise à conforter ceux que la Société désigne comme inutiles. En essayant d’aider les personnes à se débarrasser des habitudes qui les réduisent à la condition de coupables honteux ou de malades, notre action a pour objectif de réduire autant que possible « l’utilité sociale » des inutiles décriés. L’addicté d’hier peut reprendre progressivement du pouvoir sur ses vies. Il peut gagner en tranquillité d’esprit, réunir ses ressources pour mieux vivre et ne pas se contenter de survivre, consommant ce que la Société met à sa disposition en fonction ou au-dessus de ses moyens.
Et si c’était les « inutiles désignés » qui rendaient notre monde vivable ? Quelle est l’utilité réelle de la plupart des personnages mis en valeur dans les médias ou encore de ceux qui acceptent de jouer le jeu du tout numérique ?
Voyons ensemble les choses et les personnes inutiles qui nous aident à vivre.