16 Mars 2020
Le besoin de reconnaissance est extrêmement présent dans les problématiques addictives même si celles-ci n’en ont pas le monopole. Nous avons toujours souligné sa proximité avec le sentiment d’abandon. Être reconnu est d’abord un besoin affectif. Nous avons besoin d’être aimés. À la manière de la congruence proposée dans le cadre du soin par Carl Rogers, nous avons besoin d’un soutien affectif inconditionnel. Cette facilité permise, en principe, par le soin est loin d’être toujours retrouvée dans la vie.
Le manque de reconnaissance peut se retrouver à l’origine de toutes sortes de dysfonctionnements qui compliquent la situation. Le besoin d’être reconnu s’exprime également au niveau intellectuel et par rapport à nos actes. Nous avons besoin d’être compris et appréciés à partir de ce que nous faisons. Ce naturel besoin de reconnaissance peut buter sur l’indifférence et l’hostilité. Le défaut de reconnaissance se vérifie quand le sujet fait l’objet de pitié ou à l’inverse, d’une complaisance aveugle.
La reconnaissance ne peut se limiter aux apparences physiques ou vestimentaires ou encore au statut social. Pour être reconnu, il faut se connaitre soi-même. Les regards bienveillants ou aimants peuvent nous aider à avoir une meilleure estime de nous-mêmes et à faire vivre des ressources personnelles dont nous n’avions pas pleinement conscience. La reconnaissance intime est un phénomène profond et singulier qui l’emporte sur la reconnaissance sociale, sur la réputation.
Le besoin de reconnaissance a un aspect pratique : sans reconnaissance, comment poursuivre une action ?
Êtes-vous porteur de ce besoin de reconnaissance ?
Vous a-t-il joué des tours ?
Êtes-vous capable de le satisfaire chez les autres et à quelles conditions ?