Lundi 05 Octobre 2020
Les espaces de liberté représentent un très joli thème dans la période actuelle, dans le monde où nous vivons.
Notre groupe se doit d’être très clair quant à l’espace de liberté qu’est censé représenter la convivialité alcoolisée. Si la levée d’inhibition peut être vécue comme une libération de la parole et des affects, nous savons bien ce qu’il en est, en cas d’abus ou même de consommation modérée.
De deux choses l’une, où le lieu nous autorise à exprimer ce que nous pensons où il nous contraint à l’autocensure. Notre liberté dépend pour partie de notre capacité à nous faire entendre et comprendre d’interlocuteurs plus ou moins bien disposés à notre égard.
Une des fonctions majeures du groupe de parole est de nous aider à créer ou à conforter l’espace de liberté que constitue une parole personnelle. Ce qui, dans la relation, nous donne le sentiment d’être libres se situe dans la communication établie. Face à un esprit faux ou intolérant, armé de préjugés, il est difficile d’avoir une parole libre. Il convient, au cas par cas, d’apprécier ce que nous pouvons dire sans accroître le fossé qui nous sépare de notre interlocuteur. Nous n’avons pas d’illusion à nous faire : les personnes capables d’écouter avec bienveillance et sans a priori sont rares.
Nous venons de dire qu’un aspect essentiel de l’espace de liberté correspondait à la capacité d’exprimer à haute voix sa pensée sans subir de jugement et de critiques infondées et malveillantes.
Existe-t-il des lieux pouvant être assimilés à des espaces de liberté ? Notre groupe offre une possibilité d’expression qui le constitue en espace de liberté. Nos autres lieux de vie se prêtent moins à la libre expression. Ils sont plus ou moins contraignants (famille, travail et même loisirs). Les intérêts peuvent y être contradictoires et les systèmes de représentation divergents. En définitive, l’amitié, désintéressée ou non, représente un espace de liberté fiable et donc précieux. Elle se retrouve idéalement dans la relation affective, même si celle-ci peut être perturbée par des orages, tels que la jalousie. La solitude est un espace de liberté mais nous savons bien que la liberté se conjugue à plusieurs. Dans ce domaine, le numérique apporte son lot d’illusions. Il ne suffit pas de s’exprimer librement pour définir un espace de liberté.
Les espaces de liberté tendent à se réduire quand se met en place un régime de contrôle des esprits. La police de la pensée peut être complétée par la négation de la démocratie et par les différentes formes de contrôle social.
Quels sont vos espaces de liberté, aujourd’hui ?
Disposez-vous d’espaces de liberté ?
Comment les faites-vous vivre ?