16-09-2024
Voici plus d’un an, après de nombreuse péripéties, Dunod mettait à disposition Ce que nous apprennent les addictions. Nous avons atteint la période où la question de la transmission de notre méthodologie et du regard que nous portons sur la société deviennent relativement urgentes, compte tenu du temps qui nous reste. Nous avons écarté la possibilité de pérenniser notre activité associative, même si nous n’excluons aucune divine surprise. Le bon sens face aux inerties et aux obstacles qui nous sont opposés nous dispense du déni des réalités. Notre activité, en tant que telle, aura eu comme tout ce qui est vivant un commencement et une fin. La transmission est un défi plus accessible. Nous savons qu’une parole ou qu’une observation juste peut se développer et ressurgir en différé, quand les conditions de leur accueil sont au moins partiellement réunies.
En apparence, y compris au sein de l’association, le contenu de l’ouvrage n’a pas suscité de commentaires significatifs et, dans l’ensemble, peu d’initiatives. Ceux d’entre nous qui se sont employés à mettre à la disposition de proches et de professionnels amis des exemplaires du Livre bleu n’en ont que plus de mérite. Il n‘est pas prouvé que ces derniers l’aient réellement intégré.
Ce qui pourrait être fait, après la publication a été raisonnablement accompli par l’éditeur. Nous avons vérifié assez rapidement que cet ouvrage était remplacé par d’autres dont le contenu, sans esprit polémique particulier, était conforme à ce qui s’était déjà publié sur la question des addictions, quelquefois sous la forme de plagiats ou de non-livres. Il semble que le développement de l’intelligence artificielle favorise la production de non-livres. Nous avons eu quelquefois l’impression que des auteurs plagiaient l’intelligence artificielle pour se réclamer de livres de la même consistance.
Nous nous sommes lancés dans l’aventure des vidéos pédagogiques, en étant seulement assurés de la qualité des textes à dire. À la série initiale des douze vidéos s’ajoutera celle, plus conviviale, consacrée à l’atelier cinéma. Nous verrons bien ce qui résultera de ce travail, dans les échanges à venir avec des partenaires susceptibles d’accroître l’impact de ce que nous mettons à disposition.
Nos efforts actuels visent à trouver des relais médiatiques concrets susceptibles de nous faire exister face à un public élargi, qu‘il s’agisse de professionnels ou de simples citoyens. Quels sont les médias et les interlocuteurs au sein de chacun d’entre eux qui pourraient permettre qu’un débat sérieux largement diffusé intervienne à partir du Livre bleu ? Une seconde piste de travail correspond à la perspective d’un livre de dialogues entre la personne que je suis et un jeune homme de 25 ans à l’aube d’une vie professionnelle, qui le positionnera dans la mouvance floue de l’élite. Quelles sont, de votre point de vue les questions argumentées à lui proposer ? Quelles sont les impressions que vous donnent les jeunes filles et les jeunes gens de sa génération et des générations voisines ?
Cette réunion fait logiquement suite à la précédente sur « l’art de la conversation ».
Ce travail de clarification sera certainement très précieux pour avancer dans nos efforts de transmission.